dimanche 31 mars 2024

Washington a time... Le gala de l'école.

Soirée pétillante - départ de l'école à 5:15 pm en school bus 

6:00 arrivée au Mayflower hôtel - début du cocktail : champagne à volonté (attention danger  car comme nous avait très justement mis en garde Bébé Love : dans le bus, ça balance dans tous les sens... On a préféré rentrer en Uber) et petits fours (conseil des collègues : profite car c'est souvent ce qui est le meilleur à manger).

7:00 pm - la sonnerie retentit : il est temps de passer à table. Vous reprendrez bien une petite flûte à l'entrée de la salle de dîner. On est placés à la table qu'on s'est organisée avec les collègues. A peine l'entrée terminée, on nous sert les plats qu'on avait choisi via un questionnaire la semaine précédente. 

Et puis, entre le plat et le dessert, le show commence : les enchères d'abord ! Les donateurs ont offert qui une semaine dans sa résidence secondaire, qui un week-end dans le chalet au ski ou dans la villa au bord de la mer, côté prof :  marche pour découvrir les environs, cours de cuisine ou de pâtisserie, initiation à l'escrime avec notre championne attitrée... On a chacun un numéro sous l'assiette qu'on lève si on veut surenchérir. On tente notre chance sur la loterie où contre 100 dollars de participation à destination des élèves boursiers, on peut gagner le week-end avec jacuzzi dans les Outer Banks : perdu !

Dessert au chocolat, bon, et hop, sur la piste de danse ! Le DJ mélange l'ambiance mariage à la française avec les récurrents tubes des années 80 et ce qui fait danser les Américains, au milieu la Macarena (c'est pour qui ?). On attend toute la soirée la Queen avec son nouveau détonant tube country mais sans succès. On ne lâche pas la piste de danse, sauf pour aller faire des photos tournantes avec les copines et les mamans d'élèves. Avec une maman relais de ma classe, organisatrice du Gala, les parents de ma classe sont très représentés, je me retrouve à leur faire la bise, à présenter mon mari et à poser avec eux pour des selfies. 

Toute cette soirée est une plongée dans une toute autre culture que la nôtre, c'est déroutant, on est spectateurs d'un fonctionnement où chacun décide d'investir à plus ou moins grande échelle pour l'école de ses enfants mais c'est super sympa et toujours tellement plein d'enthousiasme !

Aux 12 coups de minuit, les lumières s'allument, la musique se tait, certains résistent avec un dernier Lac du Connemara a capella mais il est temps... On nous donne à chacun une bouteille de French sparkling wine rosé, méthode traditionnelle, pour le retour et hop ! tout le monde dans son carrosse ! 

Fin du bal. Gala ouhlala !





vendredi 29 mars 2024

Washington a time... The cherry blossom.

L'arrivée du printemps, c'est l'arrivée de nouvelles surprises. 

Dans la région, ce sont les cerisiers qui lancent le bal de la floraison : le matin, quand tu appuies sur le bouton de la bouilloire et que tu t'apprêtes à entamer le rituel immuable de la lunch box (oui, je sais ça revient souvent, mais vraiment ça obsède ma charge mentale !), un bouquet de fleurs roses vient taper à ta baie vitrée.

Chaque jour, tu découvres un nouveau bout de ce si récent chez toi. 

L'autre matin, on part à l'école, on ne remarque rien. Au retour, le soir, le magnolia (For...?!!!) à l'entrée du jardin est tout en fleurs : ON A UN MAGNOLIA !! Plus besoin de trouver où s'arrêter au bord de la route pour en photographier un. 

Un jour d'inspection des plantations faites à l'automne, je tourne la tête vers le portail et je me rends compte qu'il est plein de trous et qu'un tas de sciure s'est amassé à son pied. Je pense à un ver ou pire, des termites. Bon, j'oublie vite car le portail n'est franchement pas la priorité. Un dimanche matin, alors qu'on déjeune avec Cousine Lélé qui est de retour pour 15 jours (bien trop court !), on profite du spectacle à la fenêtre et on aperçoit un oiseau inédit jusque là dans les parages : huppe orange fluo et plumage blanc tacheté de noir. Il est posé bizarrement à l'horizontal sur ce même portail et sur le coup, je m'approche tout doucement pour le prendre en photo. Il s'envole évidemment. Et là, je réalise qu'il est l'auteur de la dentelle : et voilà comment j'ai rencontré Woody Woodpeckeur !


Tous ces cerisiers en fleurs, c'est le spectacle du moment à ne pas rater. Bon, entre intempéries, compétition d'escrime qualificative pour les JO (Allez les bleus !), au côté de notre prof de ballon préférée / championne d'escrime et, faut bien l'avouer, la flemme, on a quand même raté celui du mall de Washington... 



Mais à 10 minutes de la maison, dans un des nombreux quartiers de Bethesda, tout le monde vient se prendre en photo dans les quelques rues de Kenwood :







Cric, crac,

les bourgeons craquent,

les fleurs éclatent,

jaunes, écarlates.

Ça se réveille

chez les abeilles,

ça crie, ça piaille

chez les volailles,

la pluie, flic, flac,

claque sur les flaques.

Mars attaque !

Poésie apprise en Moyenne section 


mardi 19 mars 2024

Washington a time... Les vacances en Louisiane - Breaux bridge

Breaux bridge, petite ville - village à l'échelle américaine ? - au coeur de la Louisiane, capitale auto-proclamée de l'écrevisse, où on entre par ce pont. 


On y accède par une longue route plantée au-dessus du bayou, longée par des grands panneaux de bois publicitaires avec des cowboys ou d'immenses portraits d'assureurs ou d'avocats qui promettent de vous sauver, des campagnes anti-avortement avec des foetus en gros plan.


Au centre, au bord de l'eau : l'église catholique, entourée de l'école et d'un cimetière où tous les noms sont français : Champagne, Delaunay, Dupuis... C'est paisible, on fait le tour des quelques rues à pied, une vieille dame nous arrête, charmée par Bébé Love sur sa trottinette : dès qu'on lui dit qu'on est Français, elle switche et fait appel à ses souvenirs d'enfance pour nous parler dans notre langue, avec laquelle elle communiquait avec ses parents et ses grands-parents.


 

Le premier soir, on déguste notre plateau d'écrevisses au Crazy'bout crawfish, pour lequel il faut choisir le poids (c'est toujours une galère, d'autant plus qu'il faut savoir convertir en lbs (les pounds : non mais, c'est quoi le rapport ?). Bon, comme d'habitude aux Etats-Unis, on a beaucoup trop mais on part avec notre box pour le lendemain. C'était relevé mais très bon. La liste de 10 kms de parfum de glace n'a laissé place qu'à un vanille-chocolat du menu kids mais j'ai goûté mon premier frozen cocktail : chimique !


On dort dans des cabanes en bois, rustiques, sur pilotis : les influenceurs de Lost in the USA, en qualifiant ce B&Breakfast de "Génial !", avaient juste oublié de préciser que c'était au bord de la 2x2 voies et qu'on entendrait plus les sirènes de pompiers que les oiseaux chanter, et que certes il y avait un lit mais de breakfast que nenni !


La halte était cependant d'autant plus dépaysante qu'elle vaut pour sa proximité avec le petit Lake Martin, où, je vous laisse découvrir notre petit tour en bateau au milieu des alligators et des tortues, bercés par la barbe de vieillard suspendue aux arbres : mystique !








Le deuxième soir, on est "sortis en ville", à Lafayette, pour profiter du meilleur resto qu'on ait fait probablement jusque là : Vestal.


Et puisqu'il faut parfois se lancer dans des expériences incertaines, de temps en temps on teste des incontournables de la culture US, ici : le Dr Pepper. On a réalisé en le voyant passer à chaque fois sur le chariot des hôtesses dans les avions, qu'on n'en avait jamais goûté : vous vous souvenez du Pepsi à la cerise, des années 90, au goût de sucette chewing-gum,  eh bien c'est pas bon pareil !


dimanche 10 mars 2024

Washington a time... Les vacances en Louisiane - la route des plantations

Quand on quitte La Nouvelle Orléans, on arrive très vite dans un paysage de champs et de marais, le bayou, où les arbres sont au milieu de l'eau. 

C'est là que les riches blancs exploitants, français beaucoup au départ dans cet état, ont fait trimer, souvent jusqu'à la mort, les esclaves africains, arrachés à leur continent, pour leur savoir-faire dans la culture de la canne à sucre notamment, parfois dans un artisanat particulier, leur résistance à la chaleur, à ce climat, pour leur force... et pour leur isolement, car leur loin de leur terre, loin de leurs familles (car on prend soin de séparer les familles, les ethnies), leur possibilité de se regrouper pour se rebeller est profondément affaiblie. Rien n'est laissé au hasard dans ce système de traite des noirs.


Dans cette maison créole de la Laura plantation, aujourd'hui devenu un lieu témoin de l'histoire, la visite de pièces en pièces nous fait découvrir,  la vie des personnes y habitant : les maîtres blancs, (la mère qui assoie leur richesse, ses quatre enfants qui eux-mêmes y installent leur famille), les esclaves domestiques qui sont dans l'intimité de cette famille à laquelle ils appartiennent, et puis l'extérieur, avec les baraques où principalement les agriculteurs noirs sont contraints de se faire une place pour survivre.
Les talents de conteur de notre guide francophone, aux apartés créoles, mettent à découvert les interactions entre ces différentes catégories de personnes : des enfants naissent métisses, "mulâtres", de ces relations de domination et de violence mais sans aucune légitimité, ni reconnaissance. Parfois, certains esclaves parviennent à se faire affranchir, mais loin de leurs repères et de leur monde et parfois attachés par les nouveaux liens qu'ils ont tissés là où ils ont vieilli, ils restent dans le lieu qui les a exploités, mais libres. Notre guide Joseph nous le répète à plusieurs reprises : "tout ce qui compte, c'est le fric". Toute l'économie de ce Nouveau monde repose alors sur l'esclavage : l'esclave est la valeur la plus sûre où investir ; on a besoin de sous, on vend un esclave ; on veut gagner de l'argent, on trouve des esclaves forgerons, menuisiers... et on les loue aux autres plantations ; vous devez de l'argent à la banque (située loin des états du sud, à New York, Boston, dans les grandes villes du nord est), elle saisit vos esclaves...
On ressort de ce cheminement dans l'inhumanité avec, a minima, une raideur dans le dos. Je ne sais pas bien ce que Bébé Love en aura capté mais elle aura été captivée d'un bout à l'autre de la visite. Joseph, pour la féliciter de son attention et de sa discrétion, lui a même laissé choisir un cadeau dans la boutique : et c'est comme ça qu'en souvenir de ce passage, on se retrouve avec un mini canard-licorne qui flotte dans le bain...

Les grandes maisons des plantations étaient construites sur pilotis car, toutes face au Mississipi, elles pouvaient en subir les crues. Là aussi, c'est à l'expertise africaine que les maîtres faisaient confiance pour les bâtir.





A la Withney plantation, la visite se déroule à son rythme avec un audio-guide dans la langue que l'on souhaite. Ici, c'est un musée de l'esclavage qui a été conçu et c'est aussi un lieu de mémoire, où une avocate a documenté la vie de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants esclaves et a fait graver les noms qu'elle a pu identifier sur des murs en granit.



 

dimanche 3 mars 2024

Washington a time... Les vacances en Louisiane - la Nouvelle Orléans

La trottinette Globber continue à parcourir le monde et à nous permettre de faire des kilomètres pour visiter La Nouvelle Orléans à pied.
 
Une forte identité architecturale, de la musique live dans les rues et les bars, une gastronomie colorée et épicée, métissage de cuisine créole, française et africaine.



Et la ville où ont été inventés les cocktails : avec une petite personne de moins de 21 ans, difficile d'en profiter...

Le beignet de carnaval, très proche des oreillettes, est un incontournable de la ville : il y a battle entre ceux du Café du monde et du Café beignet. Selon les collègues de l'école, retrouvés là-bas, c'est le Café du monde qui gagne, donc on leur a fait confiance et on n'a pas tenté le deuxième. Mais pour nous, le meilleur, servi cuit à la demande, était dans un café du quartier où on logeait : le Lovage.



L'influence française, rappelant que la Louisiane fut une colonie française, avant que Napoléon décide de la vendre aux Américains pour une modique somme, se retrouve dans les noms des gens, des quartiers, des rues et dans cette étonnante devise, qui, à l'Américaine, n'accorde pas l'adjectif avec le nom...



Nous sommes arrivés quelques jours après le fameux carnaval de La Nouvelle Orléans : partout, dans les arbres, aux poteaux, sont suspendus des colliers en plastique. SD a dû faire des prouesses pour en attraper sans les casser et les offrir à Bébé Love qui regardait ses perles qui brillaient partout avec envie.






La cathédrale Saint-Louis qui fait face au Mississipi :







Le tour de bateau à roues à aubes sur le Mississipi, accompagné de son orchestre : une pause agréable mais pas incontournable.



Le quartier cossu de Garden district avec ses belles demeures et ses boutiques sympa :









 

Washington a time... Le bal de la Bibliothèque du Congrès

Washington a time, le bal de la Library of Congress... Notre cocher à la vaporeuse robe rouge nous a transportés, Scarlett, Rett et moi à t...