On n'a pas quitté le sol américain que déjà, le terminal Air Canada annonce la couleur en attirant le client en français.
On quitte Washington où les températures printanières, voire estivales, sont en train de prendre place pour de bon et où on a enfin remisé les manteaux, cache-col et gants mais pas encore complètement nettoyés, dans la perspective de ce voyage. Les bagages sont épais des pulls et grosses chaussures à emporter.
On atterrit à Montréal pour 3 jours, on a perdu 16 degrés mais il fait beau.
On découvre la ville à pied en commençant par le nouveau port : on tremble à attendre les sauts à l'élastique des quelques aventureux en haut d'une grue de chantier, on s'amuse de ceux qui nous survolent sur une tyrolienne et des pirates partis à l'assaut d'un accrobranche géant, au cœur d'un grand vaisseau, et nous, on décide de découvrir la ville du haut de la grand roue. Je suis fière d'avoir bien géré nerveusement mon tour, quand je comprends qu'il va falloir me remobiliser pour un 2e et même un 3e... Oui, moi je ne suis pas de celles qui se suspendent dans le vide new-yorkais.
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Ça monte et ça descend raide ! |
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L'Hôtel de ville |

On hésite à payer pour visiter la cathédrale qui, de l'extérieur, ne semble pas extraordinaire mais c'eut été une grave erreur : d'abord il y fait bien chaud et puis c'est vraiment très beau et surprenant, différent de nos intérieurs ecclésiastiques.
On s'éloigne du centre-ville pour aller tester le rustique mais culte sandwich à la viande séchée de Schwartz's : de Ryan Gosling à Céline Dion, tout le monde est passé par là. Quand j'arrive à l'intérieur, un souvenir que j'avais stocké très loin, revient à la surface comme un pop sur mon écran : je me revois, habillée "modestement", assise autour d'une table de jardin, dans ce qui devait s'assimiler à un café de Mea Shearim, dans le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Ici, c'est beaucoup plus joyeux et exubérant et surtout le sandwich, et la poutine, valaient ce détour.
La ville souterraine : ce mythe canadien. J'avoue que ça fait partie des choses que j'étais curieuse de découvrir, concrètement, car j'avais du mal à concevoir cette vie underground autrement que comme dans Matrix. C'est vraiment confortable de traverser la ville, en long et en large, en restant au chaud mais c'est assez labyrinthique.
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Un peu comme à la maison : cadeau de Paris pour l'Exposition universelle |
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